inDeauville, comprendre l'architecture balnéaire
A l’origine, les bains de mer n’étaient pris que dans le cadre d’une prescription médicale. Ce n’est qu’à partir du début du XIXe siècle avec la création d’établissements spécialisés, en Angleterre puis en France, qu’ils sont devenus une mode. Il faudra néanmoins attendre la moitié du siècle et l’essor du chemin de fer pour que l’engouement prenne. Les promoteurs flairant la bonne affaire, les stations balnéaires émergent en quelques années, construites de toute pièce ou établies à partir de villes existantes.

S’immerger dans l’eau de mer une fois par jour mais jamais plus de 10 minutes !
Familiales ou mondaines, les stations balnéaires comprennent toutes les commodités destinées aux villégiateurs :
- Un établissement de bain pour profiter des bienfaits de l’eau de mer
- Une digue ou promenade en bord de plage pour observer et se montrer
- Un casino pour se divertir
- Des grands hôtels et villas pour se loger et recevoir
Les stations balnéaires inDeauville ?
Villers-sur-Mer au début du XIXe siècle rassemblait plusieurs hameaux. La ville s’est transformée en une station balnéaire à part entière à partir de 1856.
A l’origine, Deauville était un petit village sur le Coteau qui domine alors les marais en contrebas. En 1859, un pari fou amène à assécher le marais pour y construire une station balnéaire idéale.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Bénerville-sur-Mer, Blonville-sur-Mer, Tourgéville et Villerville sont des villages essentiellement ruraux, vivant de l’élevage, l’agriculture et la pêche. L’expansion et l’urbanisation intensive de la "révolution balnéaire", ajoutés à l’ouverture d’une route côtière en 1862 entre Honfleur et Cabourg, ont fait naître ces stations voisines pour accueillir les villégiateurs à la recherche de lieu de repos et de contact avec la nature.


Une créativité valorisée et protégée
Soucieuses de préserver la qualité patrimoniale exceptionnelle de leur ville et soucieuses de la préserver, Deauville et Villers-sur-Mer ont élaboré au début des années 2000 des réglements de protection et de mise en valeur de leurs patrimoines bâti et naturel. Ils accompagnent et guident les projets de rénovation, modification ou construction afin de sauvegarder l’habitat ancien et d’ouvrir le regard sur une construction neuve de qualité, en harmonie avec l’esprit des lieux. A Deauville, cela concerne 555 bâtiments, dont près de 300 villas datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. A Villers-sur-Mer, 650 bâtiments ont été répertoriés, dont 340 datant de la fin du XIXe et début du XXe siècle.

Bibliographie
- "A l’Apogée de la Villa : Côte fleurie" Plum, Gilles, 1870-1920, Cabourg éditions Cahiers du temps
- "Deauville, une cité de villégiature de la côte fleurie", Hébert, Didier, Images du patrimoine, éditions Cahiers du temps
- "Deauville", Pessis Jacques, 2005, éditions Chronique – Dargaud
- "Epis de faîtage, Cabourg-Deauville", éditions Cahiers du temps Cabourg
- "L’étonnante histoire de Villerville, des origines à 1945", Chegaray Jacques, 1992, éditions Normandie inconnue
- "Laissez-vous conter la communauté de communes Cœur Côte Fleurie", Evain Florence, Villes et Pays d’art et d’histoire, Le Pays d’Auge
- "Promenade flânerie, à la découverte du patrimoine de Blonville-sur-Mer", Sochon Serge, éditions d’Héligoland
- "Blonville-sur-Mer », Sochon Serge, Les éditions d’Héliogoland
- "Trouville, Deauville et Côte fleurie, Villas balnéaires du Second Empire", éditions Cahiers du temps
- "100 clés pour comprendre Deauville et Trouville", éditions des falaises
- "Les belles de la côte", les Carnets de l’Association pour la Préservation du Patrimoine de Bénerville-sur-Mer
Certains de ces livres sont en vente dans les Bureaux d’informations touristiques inDeauville.