La thalasso de Deauville : l'océan dans la peau

Comme au XIXe siècle, on utilise toujours l'eau de mer, mais aussi les boues marines et des produits à base d'algues dans une vaste gamme de soins adaptées à de multiples situations. 
Stéphanie Hardy travaille là depuis 20 ans . Titulaire d'un bac secrétariat médical, elle a une formation d'hydro-thérapeute.  A son arrivée à Deauville, elle prodigue des soins, puis devient responsable de la réservation, secrétaire, adjointe du directeur et directrice de l'établissement. 

Avec son équipe, elle collabore avec un médecin, présent chaque mardi. Ce dernier valide les cures et adapte les prescriptions aux curistes, une étape obligatoire à partir de trois demi-journées de soins. Très médicalisée il y a quelques années, la pratique de la thalassothérapie a beaucoup évolué. Si la caution médicale reste forte, on accueille aussi désormais des personnes en recherche d'une pause bien-être en rupture avec un monde professionnel stressant et rythmé. L'intitulé des séjours ne trompe pas : récupérer le sommeil, se prémunir contre le burn-out, stopper la fatigue...les programmes de soin se sont adaptés à une demande grandissante de ressourcement. Ils se vivent d'ailleurs souvent en couple et sont des cadeaux qu'on offre à ses proches.

A Deauville, outre la piscine de thalasso, les curistes ont accès à la piscine olympique d'eau de mer de la Ville de Deauville à laquelle elle est reliée. Ils bénéficient des bienfaits de l'eau de mer pompée au large et chauffée. La boue marine vient quant à elle de la Baie du Mont Saint Michel.  Enfin, la thalasso, propriété de la marque Algotherm utilise ses produits à base d'algues, puisés dans la mer d'Iroise, une mer sans cesse brassée par les tempêtes à quelques miles de la pointe du Finistère. La bas, un parc naturel marin les protège.

L'entreprise installée à Landerneau depuis 1962, travaille dans le plus grand respect de l'environnement. Son laboratoire collabore avec les universités de recherche marine et poursuit une longue tradition d'innovation.

Stéphanie Hardy souhaite enrichir son offre de soins nouveaux et différents chaque année au delà des classiques . Ainsi une escale post cancer pour aider à supporter les traumatismes liés à la maladie tant sur le plan psychologique que physique ou encore une consultation ostéo-aquatique. L'équipe s'est aussi formé à la sophrologie, à la reflexologie, au massage cranien... 

Cet été, une hydrothérapeute a pu pratiquer la réflexologie plantaire et craniène sur la plage de Deauville dans un espace bien-être had oc. Côté club de sport, les professeurs proposent aussi un boot camp les samedis matin. Basé sur l'entraînement militaire, il embarque les abonnés du club pour une marche dans l'eau et un entraînement sur le parcours sportif des lais de mer.

La Thalasso propose des offres qui mixent hébergement et séjours comme à la Villa Beausoleil, résidence seniors service, où des seniors peuvent séjourner le temps d'une cure de 24 soins et 6 nuits. De l'hôtel Ibis à l'hôtel Normandy Barriere en passant pas l'hôtel Chantilly ou le Novotel, de la cure de deux jours à cinq jours : le site offre un vrai choix. 
35 000 personnes le font chaque année. 70% viennent de la région parisienne.

Chaque soin est accessible à la carte. Et tout est bien répertorié dans un site de réservation ultra simple. Quelques clics permettent de comprendre et donnent immédiatement envie d'y être. 
A savoir : chaque prestation supérieure à 50 euros donne accès à l’ensemble de l'établissement. 
Tentez le bain hydro-massant : dans une eau de mer additionnée de lait aux huiles essentielles ( 41€), vous vous laisserez masser par la pression relaxante de l'eau.
On vous conseille aussi le Bistrot des Planches, le lumineux restaurant de la thalasso. En été, des tables sont dressées dehors. Les plats sont cuisinés à base de produits de saison. Certains existent en version minceur.

Comme nombre de stations balnéaires, Deauville a fondé sa réputation sur la pratique des bains de mer aux effets curatifs. Plusieurs établissements d’hydrothérapie se sont succédé à Deauville à partir de 1860, date à laquelle la ville sort de terre.

1921 : l’architecte parisien Charles Adda (1873-1938) est le lauréat d’un concours organisé par la municipalité de Deauville pour remplacer l’établissement des bains alors très dégradé. Novateur, son projet intitulé « Les bains pompéiens » s’inspire des modèles de l’Antiquité tout en s’inscrivant dans la modernité par des lignes franches et l’emploi du béton.  Un important décor de mosaïques rompt la monotonie du béton. 250 cabines dont 50 luxueuses organisées en deux quartiers sont construites. Un réseau de galeries à portiques, des salles de sudation et de massage, un hammam, un bar américain, un salon de coiffure et des boutiques complètent l’ensemble. De composition basse et horizontale, les bains pompéiens libèrent l’horizon depuis la terrasse du casino. Le projet sitôt adopté est bâti, puis inauguré le 5 juillet 1924, en présence de Denise Grey. 
1966 : Biotherm construit la thalasso en même temps que la piscine olympique qu'elle partage avec le groupe Barrière. 
1998 : le groupe Batteur, groupe pharmaceutique propriétaire d'Algothem devient propriétaire de la Thalasso de Deauville pour en faire la vitrine de sa marque en France. 
2014 : l'année de la rénovation après une fermeture de six mois. Le lieu est totalement repensé : trente cabines dont trois doubles, une piscine thalasso, un sauna, hammam, une salle de fitness, une salle de cardio training.