OBSERVER LA NATURE AU MARAIS DE BLONVILLE-VILLERS
Situé entre Villers-sur-mer et Blonville-sur-mer, le marais de 110 hectares se compose de prairies humides, de canaux et de fossés est d’une grande richesse écologique. Malgré sa proximité avec la mer, il s’agit d’un marais d’eau douce alimenté par les eaux de ruissellement de quatre bassins versants naturels situés sur les coteaux qui le bordent.
Le marais est un espace aménagé par l’homme. Avant le Moyen-Age, ce lieu était une vaste roselière d’eau douce protégée de la mer par un cordon de dunes. Puis les hommes ont creusé des canaux pour drainer les terres. Les parcelles ainsi délimitées ont servi au maraîchage, à la culture de céréales et surtout à la pâture. Cette occupation humaine a créé un milieu d’une belle richesse écologique. Aujourd’hui, cet espace est classé comme Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique.
Espace naturel sensible, protégé en partie (une quarantaine d'hectares) par le Conservatoire du littoral, le marais possède une faune et une flore diversifiées. Dans ses prairies poussent des plantes hygrophiles (supportant des inondations prolongées), telles que des phragmites, joncs et carex. Ce milieu fournit abri, nourriture et "aire de repos" à plus de 150 espèces d’oiseaux, résidents permanents ou de passage vers leur lieu de reproduction (au printemps) ou d’hivernage (en automne). Plutôt le matin ou en fin de journée, il est possible de les observer et/ou de les entendre. La cime des peupliers a été spécialement aménagée pour permettre aux cigognes de s'installer et de nicher. On y observe également des espèces nationalement protégées d’amphibiens et de reptiles.
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L'agenda iciDECOUVRIR LES DIFFERENTES ESPECES ANIMALES ET FLORALES DU MARAIS
Du côté de Villers-sur-mer, un plan d'eau aménagé avec des aires de jeux, des bancs, des terrains de pétanque et un service de location de cycles, et près de 5 km de sentiers accueillent les promeneurs, cyclistes et cavaliers.
UN MARAIS QUI VIT EN TOUTES SAISONS
Le pâturage et la fauche
La diversité du marais réside des pratiques agricoles qui s’y déroulent. Le pâturage permet, par le passage des vaches, de garder des niveaux de végétation basse favorables aux nombreux oiseaux. En marchant dans des zones humides, les bovins ouvrent le sol avec leurs sabots et déterrent des insectes qui pourront être consommés par les oiseaux. De même, les bouses sont des mets de choix pour d’autres insectes. En hiver, les vaches rentrent à l’étable. Le marais est souvent inondé et l’herbe ne pousse plus. Les vaches continuent néanmoins à se nourrir de l’herbe du marais grâce au foin récolté l’été. La fauche se fait à partir de juillet afin de permettre aux oiseaux de nicher.
Les 3 fonctions d’une zone humide
- hydrologique > Les zones humides contribuent à l’amélioration de la qualité de l’eau : elles ont un pouvoir épurateur, jouant le rôle de filtre physique (elles favorisent les dépôts de sédiments y compris le piégeage d’éléments toxiques tels que les métaux lourds, les matières en suspension...) et biologique. Elles régulent aussi les régimes hydrologiques : comme des éponges, elles "absorbent" momentanément l’excès d’eau de pluie pour le restituer progressivement, lors de périodes de sécheresse, dans le milieu naturel (fleuves et rivières situés en aval). Elles diminuent ainsi l’intensité des crues et soutiennent les débits des cours d’eau en période de basses eaux.
- biologique > Les zones humides constituent un fabuleux réservoir de biodiversité, offrant aux espèces animales et végétales les fonctions essentielles à la vie des organismes : l’alimentation (concentration d’éléments nutritifs) ; la reproduction grâce aux ressources alimentaires variées et à la diversité des habitats ; la fonction de refuge et de repos notamment pour les poissons et les oiseaux.
- climatique > Les zones humides participent à la régulation des microclimats : les précipitations et la température atmosphérique peuvent être influencées localement par les phénomènes d’évaporation intense d’eau au travers des terrains et de la végétation qui caractérisent les zones humides.
Sources : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.