Le projet architectural
L’ enjeu de la rénovation architecturale des Franciscaines est son ouverture au public, son ambition de rayonnement et la mise en valeur de ses bâtiments. Délivré de son mur d’enceinte les Franciscaines s ’offre généreusement à tout le monde. Par sa monumentalité la porte signifie clairement son nouveau statut de lieu culturel public. L’accessibilité est renforcée par un parvis et une organisation de la voie publique en rupture avec l’avenue de la République pour capter l’attention.
L’ancien cloître (à droite) et ce qui fut la cour de récréation de l’école Saint Joseph composent deux cours carrées jumelles de 400 m2 chacune. Ces deux cours sont les deux faces d’une même fonction : la rencontre et le partage. Chacune d’elle est couverte de verre.
Derrière les portes d’entrée, cette galerie s’ouvre sur tous les espaces des Franciscaines. A cet endroit du bâtiment, tous les planchers sont détruits pour laisser place à cette faille de 9 mètres de haut. Elle est animée d’outils numériques pour accompagner chacun dans sa visite. Le visiteur choisit ce qu’il veut vivre et devient acteur de son séjour selon ses centres d’intérêt, ses envies du moment, le temps dont il dispose et l’humeur qui l’anime. La galerie est ouverte sur tous les espaces des Franciscaines.
A l’intérieur, le travail de décloisonnement ouvre le bâtiment sur lui-même. D’un lieu structuré en petites pièces, on passe à un grand espace horizontal qui invite à circuler. Le schéma du bâtiment est volontairement simple, fluide, transparent. Le décloisonnement répond à l’idée de mise en commun des collections et des ressources quelle que soit leur nature (œuvre, livre, musique, film, documents, sons…). C’est la raison d’être des Franciscaines. Il ne s’agit pas d’un bâtiment dans lequel on met des objets. L’enjeu est de mettre en œuvre la rencontre du visiteur avec des œuvres.
Le cloître – à droite de la galerie - est un lieu ouvert sur tous les espaces du rez-de-chaussée. C’est un lieu chargé d’histoire propice au recueillement, aux rencontres et aux échanges. C’est aussi un lieu du quotidien avec le fil d’actualités – espace de consultation des journaux.
L’une des clés du projet architectural est d’apporter de la lumière et de la transparence dans le bâtiment. Aux murs qui absorbent la lumière, répondent de multiples éclats : verrières & lustres monumentaux couvrent les deux nouvelles cours du lieu ; dans l’ensemble du bâtiment, les aménagements contemporains créent une rupture. Le blanc est la couleur dominante.
L’auditorium (accessible par le cloître) s’installe dans l’ancienne chapelle. Ses gradins rétractables permettent d’envisager de multiples configurations : lectures intimistes, rencontres, concerts, représentations de danse, théâtre…Totalement libérée de ses gradins, la salle peut devenir un tout autre espace.
A gauche de la galerie, la cour des expositions temporaires est la réplique contemporaine du cloître, un espace de même dimension. La lumière est filtrée par des lames brise-soleil qui offrent un confort idéal pour contempler les œuvres qu’elle abrite.
Une série d’arcades blanches délimite l’espace. Un puits de lumière naturelle perce vers le ciel cher aux impressionnistes.
Une rotation des œuvres d’André Hambourg est prévue afin de montrer au public la plus grande part possible des tableaux présents dans la collection. La profusion de dessins permet d’envisager un espace permanent entièrement dévolu à leur valorisation.
Des thématiques différentes replaceront l’évolution de la peinture d’André Hambourg dans le cadre plus large de l’histoire de l’art de la période en comparant ses productions artistiques à celles d’autres artistes.
Comme dans les cuisines des grandes maisons de famille, on s’ installe autour de la grande table de la salle à manger pour discuter, lire, se connecter ou travailler en co-working en profitant des fonctionnalités du numérique.
La salle à manger a sa propre programmation, ses rites comme le brunch du dimanche ou les goûters – et ses marottes –les productions locales ou rares.
Ses murs sont tapissés de milliers de romans.
Dans les étages, les galeries sont aménagées de façon inédite. Une nouvelle forme de médiation culturelle est proposée aux visiteurs.
Le principe : rassembler œuvres muséales et ressources de la médiathèque au sein d’un même espace pour faciliter leur exploration et augmenter leur potentiel de découverte. Les dispositifs interactifs des Franciscaines - immersifs et collaboratifs - enrichiront encore ce parcours.
Les milliers de documents de Deauville vont être répartis dans ces galeries aux multiples facettes, selon cinq thèmes.
Dans le principe, l’expérience pour l’usager pourrait ressembler à celle vécue par un internaute sur la toile où l’on surfe d’un sujet à l’autre. Les Franciscaines ajouteront une scénarisation ludique, interactive, intuitive dans un environnement voulu optimal pour la consultation.