Claude Nori
Photographe invité au festival Planche(s) Contact en 2017
Deauville, Dolce Vita
Né en 1949 à Toulouse de parents émigrés italiens, Claude Nori comprend dès 1968 les potentialités expressives de la photographe, bien qu’il se destinait au cinéma. En 1974, il fonde Contrejour, en compagnie de Bernard Plossu et d’un groupe d’agitateurs, photographes et critiques. A la fois journal, maison d'édition et galerie à Montparnasse, Contrejour devient rapidement le lieu de rencontre et de diffusion de la nouvelle photographie. Claude Nori crée plus tard la revue Camera International, les Cahiers de la Photographie et publie près de 140 ouvrages sur les principaux photographes français.
En 1999, avec sa femme Isabelle Nori, il s’installe à Biarritz où ils fondent le festival Terre d’Images.
Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’Italie, l’adolescence, les cités balnéaires ( Un été Italien, La Géométrie du flirt, Stromboli, Un photographe amoureux….), des ouvrages qu’il expérimente comme des territoires de création depuis son premier livre Lunettes publié en 1975 et préfacé par Agnès Varda.
Dernières expositions : Festival Photomed (Sanar), Château d’Eau (Toulouse, 2011), Galerie Valid Foto (Barcelone), Rencontres d’Arles (2011), Maison Européenne de la Photographie (Paris, 2011), Galerie Polka (Paris, 2015, 2016).
Claude Nori à propos de son exposition Deauville, Dolce Vita :
"Les villes balnéaires se ressemblent et sont toutes différentes. On y laisse ses ennuis, on respire mieux, on contemple le couche du soleil, le femme qu'on aime se découpant sur la mer ou l'océan au crépuscule.
On se jette dans l'eau, le sel colle à la peau, on nage, on se sèche au soleil, la pluie nous surprend, on sourit, on est seul, heureux, on est triste, on va boire un drink, peut-être même deux dans les salons d'un Grand Hôtel, les ours passent, dolce farniente.
Et puis un bonheur passe sur une bicyclette, si simple, émouvant, des cheveux blonds, une tresse, un sourire, un regard profond simple, on a envie de tout quitter, refaire une vie, se faire du cinéma.
Deauville, des images inoubliables, Anouk et Jean-Louis, et peut-être aussi Marcello et Anita car la Dolce Vita se cache aussi où l'on s'y attend le moins, entre le rêve et la réalité sur les planches mouillées d'une nuit d'été. C'est si fort et si difficile de photographier un bonheur qui passe et s'enfuit trop vite, des amoureux qui s'embrassent gauchement, Coline, Sarah, Isabelle, Marie qui prennent la lumière. Déjà la Dolce Vita nous glisse entre les mains mais quelques grains de photographie restent collées à nos doigts."