En avril, le Parc Calouste Gulbenkian et ses 33 hectares s’ouvrent au grand public pour une jolie balade ombragée. C’est le printemps ; la nature foisonne, une soixantaine d’essences rares à multiples senteurs jalonnent le parcours. A l’entrée se dressent un platane de feuilles d’érable, un sorbier des oiseaux et même un épicéa de Serbie. Plus loin, les Pins noirs d’Autriche et les tilleuls de Hollande côtoient cèdres Atlantica Glauca, séquoias et acacias.

Au fil de la balade, les promeneurs et amateurs d’arboretum découvrent les différents espaces du parc : à la française, à l’italienne ou à l’anglaise, c’est toute une palette de jardins et d’essences qui font voyager à travers l’Europe.

Dans la ferme, en contrebas du Parc Calouste Gulbenkian, de belles ruches abritent des centaines d'abeilles qui butinent toute l'année pour offrir le miel de Deauville, vendu uniquement sur les marchés de Deauville et Trouville-sur-Mer.

Son sommet offre le plus beau panorama sur la Côte Fleurie où le Marais de Blonville-Villers s’étend à ses pieds, où les Falaises des Vaches Noires se dressent entre Houlgate et Villers-sur-Mer. Site militaire utilisé dès 1918 par l’armée française, le Mont-Canisy est ensuite occupé par les troupes allemandes en 1941, lors de la Seconde Guerre mondiale. Dominant la Manche à 110m de hauteur, la colline offre une vue dégagée sur la baie de Seine, l’entrée des ports du Havre, de Honfleur et Deauville ; un point stratégique pour anticiper d’éventuels débarquements des forces alliées. Une centaine de vestiges, casemates, blockhaus et bunkers fut bâtie.

Huit décennies ont passé, les fondations de cette forteresse subsistent. La nature, elle, a repris ses droits. Orchidées, genévrier et raiponce délicate ont envahi le béton ; les rossignols, papillons et même chauves-souris cohabitent en harmonie. Depuis 30 ans, les bénévoles de l’association Les Amis du Mont-Canisy creusent le passé pour mieux évoquer son histoire lors des visites guidées organisées en été. Des bunkers à l’étonnant tunnel long de 250m, les explications débordent d’intérêt et d’anecdotes.

A Bénerville-sur-Mer, les villas en imposent par leurs beaux volumes. Certaines se nichent dans la campagne du Pays d’Auge, d’autres se montrent fièrement au bord des rues et de la mer. Il est facile d’en apercevoir lors d’une promenade ; les plus impressionnantes se situent Avenue du littoral et Rue des Lais de Mer. Second Empire, chalet avec balcons ou style normand, toute l’architecture balnéaire est ici représentée.

Le banc de sable, décliné en trois facettes, a fière allure : à proximité immédiate de Tourgéville, la plage des Lais de Mer. Les premières cabines de plage rouges et bleues se dispersent devant la digue, attendant patiemment les vacanciers et leur matériel de plage. Un peu plus loin, la plage de la Garenne accueille en été le tant convoité club enfants, ses structures gonflables multicolores et ses trampolines, situé près d’un restaurant au bord de l’eau. Puis, les villas balnéaires se raréfient, le sable laisse place à une végétation verdoyante, le paysage lisse devient vallonné ; c’est la plage des Ammonites, plus sauvage. C’est ici qu’un poste de secours au petit air californien, tout en bois sur pilotis, attire les curieux et amoureux de la photo.

Entre mer et villas, la promenade Yves Saint-Laurent porte le nom du couturier qui, en 1983, rachète le Château Gabriel, où habitait le grand éditeur Gaston Gallimard. Longue de 600m, elle offre une belle balade iodée loin des foules, au plus proche des maisons qui la bordent. A son issue, il est possible de descendre sur la plage à marée basse pour continuer vers Blonville-sur-Mer, ou bien de grimper sur les hauteurs de Bénerville-sur-Mer en empruntant la Rue Font Marie, et ainsi rejoindre un itinéraire pédestre sur 3,6km.

Si la petite église romane de Bénerville-sur-Mer est historiquement dédiée à la Vierge Marie, elle porte le nom de Saint-Christophe, patron des voyageurs. Datant du XIIe siècle, elle est l’une des paroisses les plus anciennes de Normandie. Près de l’entrée, une pierre tombale est ornée de la croix des Templiers ; on peut également admirer de beaux appareillages en arêtes de poisson. L'édifice abrite des curiosités architecturales et décoratives, notamment l’arc triomphal, la statue de bois de la Vierge Marie, deux très belles statues en bois peintes du XVIIIe siècle (dont Saint-Christophe) et un maître autel de style Louis XIV.

Dressée face à la mer, entourée de son cimetière, elle s’ouvre chaque année au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine et pour la Saint-Christophe.

À Bénerville-sur-Mer, les visiteurs aiment flâner dans les rues du centre-ville pour une session shopping. Adresses utiles, gourmandes, de décoration ou soin santé, les commerces installés répondent à tous les besoins des visiteurs pendant leur séjour en Normandie.