Edouard Vuillard
Peintre
L’œuvre de Vuillard est le résultat d’un paradoxe fécond : admirateur de l’art des musées dont Le Sueur et Chardin étaient les représentants, il emprunte aux nabis leurs couleurs et leurs techniques. Des années 1880 à 1900, il aime à surprendre quelque scène familiale et anodine, puis au moyen de la mémoire et de l’imagination, synthétiser ce souvenir, pour une peinture intimiste aux aplats francs et colorés. Bien qu’il laisse une large place à la subjectivité, à l’instar des autres nabis, Vuillard demeure à distance de la quête spirituelle qui sous-tend l’orientation esthétique du mouvement. A partir de 1900, Vuillard se détache de cette première affiliation, parcourant à rebours les courants artistiques. Dans Le jardin à Amfreville, le ciel est saisi avec un souci impressionniste des nuances et de la lumière.